
Semaine 3 : Comprendre la blessure d’abandon – Cultiver l’autonomie affective. Comment se forme-t-elle ? Ses caractéristiques Exemples concrets : comment la reconnaître ? Des outils pour avancer L’exercice de la semaine 3 |
Les blessures de l’âme influencent nos choix, nos relations, notre manière de nous percevoir. Ce sont des empreintes profondes, presque invisibles, mais très puissantes.
La blessure d’abandon est la deuxième blessure la plus intense et la plus douloureuse. Elle nous pousse à dépendre du soutien et de l’amour des autres.
Pour commencer. Vous rappelez-vous pourquoi nous parlons de blessures de l’âme et non pas seulement de blessures émotionnelles ? Pour mieux comprendre, voici une clé fondamentale basée en grande partie sur les enseignements de Lise Bourbeau :
Dans sa vision, chaque être humain vient sur Terre pour apprendre, grandir, et guérir certaines blessures. L’âme choisit (avant l’incarnation) un contexte familial, des expériences et des relations qui vont permettre de faire émerger ces blessures… pour qu’on puisse les guérir au fil de la vie.
Autrement dit, la blessure d’abandon ne serait pas un hasard, mais une belle opportunité spirituelle d’apprendre à s’aimer, à se sécuriser intérieurement, et à se reconnecter à soi. En route, sur votre chemin d’évolution intérieure afin de vous alignez avec qui vous êtes vraiment.
Je vous rappelle également que sur les cinq blessures, nous en avons quatre alors il semblerait que nous soyons tous concernés. Ne vous jugez pas, juste observez et découvrez si la blessure d’abandon serait dominante chez vous ? La reconnaître est la première étape.
Comment la blessure d’abandon se forme-t-elle ? Son origine.
Selon Lise Bourbeau, la blessure d’abandon se réactive dans l’enfance, souvent entre 1 et 3 ans, lorsque l’enfant ressent un manque de soutien affectif, une absence de présence sécurisante ou une absence réelle (le parent physiquement absent à la suite d’un deuil, d’une séparation, d’un divorce) du parent du sexe opposé ou celui qui a joué ce rôle.
Cette blessure fait naître le masque du dépendant. Il cherche désespérément l’attention, l’amour, et la présence des autres pour se sentir exister, pour combler ce vide intérieur. Cela va influencer profondément sa manière d’aimer et d’être aimé tout le long de sa vie.
Les caractéristiques de la blessure d’abandon
Le masque : le dépendant
- Le dépendant dramatise pour susciter l’attention.
- Il peut jouer le rôle de victime inconsciemment pour rester au centre.
- Il a une peur extrême de la solitude et recherche constamment la présence, le soutien de l’autre.
- Il possède une hypersensibilité émotionnelle.
Ses émotions principales :
Emotion principale : la tristesse.
Cette blessure est caractérisée par une grande tristesse vécue au plus profond de soi. Parfois il peut se sentir triste alors qu’il lui semble avoir tout pour être heureux.
Si parfois, vous vous sentez triste sans aucune raison, peut-être que vous la niez pour ne pas souffrir. Il est peut-être temps d’apprendre à l’accueillir.
Sa plus grande peur : la solitude
Signes physiques :
Corps manquant de tonus, épaules affaissées, bras qui semblent trop longs.
Exemples concrets : comment reconnaître la blessure d’abandon ? Des histoires de vie inspirées de consultation |
L’histoire de Camille – La petite fille qui attendait son papa
Pendant son enfance :
Camille a 6 ans. Son père travaille à l’étranger et ne rentre que le week-end. Quand il arrive, il est souvent fatigué et ne parle pas beaucoup. Camille l’admire énormément, elle compte les jours avant son retour, lui dessine des dessins, prépare des jeux…
Mais chaque dimanche soir, quand il repart, elle ressent un immense vide dans son ventre. Elle pleure longtemps, se cache sous les couvertures et dit à sa mère : « Je crois qu’il ne m’aime pas tant que ça… sinon il resterait. »
Elle commence à chercher l’attention de ses maîtres d’école, à se sentir seule même au milieu des autres. Sa peur de la solitude devient une compagne silencieuse.
À l’âge adulte :
Camille a maintenant 32 ans. Elle tombe souvent amoureuse trop vite. Dès qu’un homme lui montre un peu d’attention, elle s’attache, elle idéalise. Mais elle attire régulièrement des partenaires froids, distants, voire indisponibles.
Elle devient vite anxieuse quand on ne répond pas à ses messages, elle peut s’imaginer des scénarios : « S’il ne m’écrit pas, c’est qu’il est en train de me quitter. »
Elle supporte mal la solitude, multiplie les relations sans trop savoir ce qu’elle cherche… en réalité, elle cherche l’attention du père qu’elle n’a jamais eue.
L’histoire de Thomas – Le petit garçon oublié par sa maman.
Pendant son enfance :
Thomas a 4 ans quand sa mère accouche de sa petite sœur. Avant, c’était un vrai duo : jeux, câlins, histoires du soir. Mais depuis la naissance du bébé, sa mère est toujours fatiguée, stressée, occupée.
Un soir, il lui tire sur la manche et dit : « Tu ne me regardes plus… Dis, tu m’aimes encore ? » Elle répond rapidement « Mais oui, évidemment, Thomas »… sans vraiment le regarder.
Alors Thomas commence à faire des « bêtises » : il jette ses jouets, refuse de manger. Il espère inconsciemment qu’en devenant « pénible », on le verra à nouveau. Il se sent seul même quand sa mère est là. Son besoin de présence n’est plus comblé.
À l’âge adulte :
À 35 ans, Thomas est en couple. Sa compagne l’aime mais il doute constamment. Quand elle sort avec ses amis, il devient nerveux. Il pense : « Elle va peut-être se rendre compte qu’elle peut être mieux sans moi… »
Il est jaloux, il a peur qu’on le quitte à chaque désaccord. Il a besoin qu’on le rassure constamment. Et quand il se sent ignoré, il devient distant ou fait des crises… pour ne pas revivre ce sentiment d’abandon.
L’histoire de Mathieu – Celui qui ne supportait pas qu’on parte.
Pendant son enfance :
Mathieu a 5 ans, c’est un petit garçon très sensible. Il a une connexion très forte avec sa mère. Elle est douce, chaleureuse, et ils passent de longs moments à lire ensemble ou à se promener main dans la main.
Un jour, sans prévenir, elle est hospitalisée pendant plusieurs semaines. Mathieu n’a rien compris. Son père, débordé, lui dit simplement : « Maman va revenir, t’inquiète pas. »
Mais pour lui, ce n’est pas suffisant. Elle est partie. Et personne ne peut combler ce vide. Chaque soir, il regarde la porte, espérant la voir rentrer. Il se réveille la nuit en pleurant, appelant « Maman ! » dans le noir.
Enfin, elle est de retour. Il ne sait plus comment se comporter : il est distant, boudeur, inquiet qu’elle reparte. Il ne fait plus confiance à la présence. Il a peur d’aimer trop fort.
A l’âge adulte
Mathieu a 37 ans. Il est devenu un homme attentif, généreux, et très investi dans ses relations amoureuses. Mais dès qu’il sent que sa partenaire prend de la distance – même pour une bonne raison – il panique intérieurement. Quand elle lui dit : « J’ai besoin de temps pour moi cette semaine », il entend : « Je vais te quitter. »
Il devient alors collant, anxieux, demande des preuves d’amour, multiplie les messages. Et parfois, à force d’être « trop », il pousse l’autre à s’éloigner… exactement ce qu’il voulait éviter.
Il ne supporte pas les fins, les silences, les départs, même temporaires. Ce qu’il cherche, au fond, c’est une présence inconditionnelle, comme celle qu’il a crue perdue à 5 ans.
L’histoire d’Anaïs – Celle qui voulait qu’on reste, toujours.
Pendant son enfance :
Anaïs a 8 ans. Elle avait un papa très présent… jusqu’au jour où ses parents ont divorcé. Elle est restée vivre avec sa mère, mais son père, qu’elle adorait, est parti vivre dans une autre ville. Au début, il venait la voir un week-end sur deux. Puis de moins en moins. Il s’est remarié.
Anaïs, elle, attendait chaque visite comme un évènement magique. Elle mettait ses plus beaux habits, préparait des dessins. Mais parfois, il annulait. Ou il venait, mais regardait son téléphone plus qu’elle. « Pourquoi il vient si c’est pour repartir ? » « Je ne suis pas assez importante pour lui. » Un jour, elle a arrêté de faire des dessins.
A l’âge adulte
Anaïs a maintenant 34 ans. Elle est très brillante professionnellement et super indépendante… du moins en apparence. En amour, elle s’effondre intérieurement dès qu’elle sent l’autre s’éloigner. Elle anticipe toujours une rupture, une absence. Par peur, elle devient trop gentille, trop disponible, trop présente.
Les relations actuelles avec son père restent distantes, elle a l’impression qu’ils n’ont plus rien à partager. Elle en souffre.
En bref ,
L’enfant qui s’est senti blessé |
Camille, 6 ans – père absent la semaine – travail à l’étranger. Thomas, 4 ans – mère indisponible – naissance de la petite sœur. Mathieu 5 ans – maman hospitalisée. Anaïs 8 ans – départ du papa – divorce des parents. |
L’adulte en manque d’amour Camille – s’accroche aux hommes. Thomas – dépendant et jaloux. Mathieu – collant et anxieux. Anaïs – hypersensible au moindre silence. |
Ces situations vous parlent-elles ? Ces histoires montrent à quel point une blessure vécue très jeune peut continuer à vivre en nous encore aujourd’hui, inconsciemment, à travers nos comportements, nos attentes, nos angoisses, nos besoins. Mais une fois mise en lumière, cette blessure peut aussi se transformer… en une belle opportunité de guérison intérieure, apprendre à se donner cet amour cherché à l’extérieur.
Comment guérir de la blessure d’abandon ?
- Prendre conscience de la blessure, de ce besoin d’amour intense, identifier les déclencheurs et apprendre à les apaiser.
- Accueillir ses émotions, sa tristesse, ce vide parfois sans raison.
- Approfondir la relation avec son enfant intérieur et comprendre que l’amour ne dépend pas uniquement de l’autre.
- Apprendre à s’aimer et à se réconforter soi-même.
- Apprécier sa présence, apprendre à se sentir bien seule.
- Travailler son estime personnelle et reconnaître sa valeur indépendamment de l’extérieur.
Continuons l’histoire d’Anaïs. Après une rupture douloureuse avec un homme qu’elle « aimait plus qu’elle-même ». Elle vit beaucoup de tristesse. Elle avait tout misé sur sa vie de couple, elle ressent cette séparation comme un échec. Un jour, elle en a assez de se sentir victime du destin. Elle veut se libérer de ces schémas destructeurs. Alors, elle fait des recherches et tombe sur un podcast parlant de la « blessure d’abandon ». Elle décide alors de venir en consultation. Tout s’éclaire. C’était là, depuis toujours. Ce n’était pas elle le problème. C’était cette blessure d’enfant qui criait encore en elle. Elle prend conscience peu à peu que cette blessure déforme les perceptions de ses relations, d’elle-même et de sa vie. Ce qui semblait un problème devient un cadeau d’évolution. Le plan est toujours parfait. Comment a-t-elle fait ? |
Les trois étapes essentielles vers la guérison – Le chemin d’Anaïs
La guérison de la blessure d’abandon ne se fait pas d’un coup, ni en suivant une méthode magique. C’est un chemin intérieur, un retour vers soi, fait de prises de conscience, d’acceptation et de responsabilité et surtout d’amour. Voici les trois étapes essentielles, illustrées par le parcours d’Anaïs.
1. Accueillir ses émotions – reconnaître la blessure
Après sa rupture douloureuse, Anaïs ressent un vide immense. Une tristesse qui ne semble pas avoir de fond. Elle pleure, elle se sent abandonnée. Elle pense au passé, à toutes ses relations, et une phrase lui traverse l’esprit : « J’ai l’impression que je ne suis jamais assez pour qu’on reste avec moi. »
C’est là que la conscience émerge.
Elle comprend que cette peine ne vient pas seulement de cette rupture, mais d’un vide plus ancien. Celui de la petite Anaïs, de 8 ans, qui attendait son papa dans le salon, avec ses dessins et ses espoirs… et qui voyait trop souvent la déception arriver à sa place.
Accueillir, identifier et ressentir ses émotions dans son corps, c’est reconnaître la mémoire ancienne qui refait surface. Ce n’est pas une faiblesse. C’est un appel à guérir.
2. Accepter ce qui est – cesser de s’abandonner
Anaïs aurait pu continuer à fuir ce mal-être, à remplir ce vide avec une nouvelle relation, de l’alcool, se noyer dans le travail, … à se dire qu’elle « devait tourner la page ». Mais cette fois, elle décide de faire autrement.
Elle s’assied avec sa tristesse et elle discute avec elle. Elle ne cherche plus à la fuir. Elle laisse les larmes couler, elle respire profondément avec ce qu’elle ressent. Elle cesse de se juger pour sa sensibilité. Elle commence à accepter ce qui est, ce qui a été, ce qui a manqué.
En acceptant de ne plus lutter contre son émotion, elle ouvre une porte vers la paix de son coeur. C’est dans cette acceptation que commence le vrai lâcher-prise.
3. Reprendre sa responsabilité – se choisir enfin
Dans son approche, Lise Bourbeau nous dit que reprendre sa responsabilité ne signifie ni se blâmer, ni s’accuser, mais se libérer du rôle de victime que nous jouons parfois inconsciemment.
C’est comprendre que ce n’est plus à l’autre de venir combler ce vide ou d’apaiser notre peur de la solitude. C’est à nous de devenir notre propre présence rassurante.
Anaïs comprend qu’elle ne peut plus attendre que l’amour vienne de l’extérieur pour se sentir complète. Elle réalise que le manque qu’elle projette sur ses partenaires vient de l’abandon qu’elle s’inflige inconsciemment à elle-même. Alors elle choisit de se donner ce qu’elle a tant attendu chez les autres.
Elle commence à se dire :
- « Et si j’étais là pour moi ? »
- « Et si je devenais cette présence stable que j’ai tant attendue »
- « Je suis responsable de ce que je ressens, de ce que je choisis, de ce que je crée dans ma vie. »
Cette prise de conscience l’aide à sortir du schéma du dépendant.
Elle commence à poser des gestes pour se sécuriser intérieurement.
Elle décide alors de se recentrer. Elle apprend à écouter ses besoins, à poser des limites, à ne plus tout donner pour éviter de perdre l’autre.
Reprendre sa responsabilité, c’est choisir de ne plus s’abandonner pour être aimé·e. C’est devenir l’adulte rassurant que notre enfant intérieur attendait.
Anaïs comprend que ses pensées créent ses émotions, que ses émotions influencent ses comportements… et que c’est en changeant sa relation à elle-même qu’elle transforme sa vie.
Tant que vous croyez que l’autre détient la clé de votre bonheur, vous resterez enfermé (e ) dans votre dépendance.
Et enfin, Anaïs écrira à son père, se réconciliera avec lui et se pardonnera à elle-même de lui en avoir tant voulu (nous verrons les étapes du pardon en semaine 8).
Quelques autres outils concrets vers la guérison :
- Observez le masque du dépendant vs choisissez-vous chaque jour.
Prenez conscience des moments où vous attendez une validation extérieure pour vous sentir bien. Demandez-vous : « Est-ce que je fais cela par amour, ou par peur de ne pas être aimé·e ? »
2. Créez votre sécurité intérieure
Remplacez les pensées automatiques liées à l’abandon pour des affirmations positives. Répétez-vous chaque jour des phrases de réassurance :
« Je suis une présence constante et aimante pour moi-même. » « Même seul·e, je suis en sécurité. » « Je mérite une relation saine, équilibré, aimante. »
Vous pouvez les réécrire régulièrement dans un carnet ou les répétées le matin, devant votre miroir en les ressentant comme vraies.
- 3. Acceptez vos émotions et gérez le stress : Respirez dans votre ventre.
Inspirez lentement par les deux narines en comptant jusqu’à 4. Vous sentez l’air dans vos poumons. Vos épaules se redressent et également votre buste. Gonflez votre ventre. Vous pouvez mettre vos mains sur votre ventre pour sentir. Bloquez sur quatre temps et expirez le plus longtemps possible. Recommencez pendant au moins 5 minutes. Vos tensions vont se libérer petit à petit. Apprenez à sentir ce que vous vivez dans votre corps.
Vous pouvez également télécharger, sur votre smartphone, une application : La cohérence cardiaque. Elle aura de nombreux bienfaits sur votre santé.
4. Parlez à votre enfant intérieur en 5 étapes
Recréez le lien avec l’enfant intérieur blessé Cette semaine, je vous invite à faire un pas tout doux vers vous. Vers cet enfant à l’intérieur de vous, qui a un jour senti l’absence, le vide, le froid d’un amour qu’il espérait, d’une présence qu’il attendait, d’une promesse non tenue. |
Nous allons lui rendre visite. Non pour rouvrir la blessure, mais pour lui dire enfin ce qu’il n’a peut-être jamais entendu. Pour lui offrir ce qu’il mérite depuis toujours : votre amour, votre tendresse, votre présence.
Étape 1 : Installez-vous dans un petit cocon
Choisissez un moment calme. Créez une ambiance qui vous apaise : une lumière douce, une couverture, une musique douce si vous voulez.
Prenez trois profondes respirations. Vous n’avez rien à réussir. Juste à vous déposer là, en vous.
Étape 2 : Fermez les yeux et retrouvez votre enfant intérieur
Imaginez-vous à 4, 6, 10 ans… Choisissez l’âge où la blessure d’abandon a pu se faire sentir. Visualisez cet enfant, là, quelque part dans un endroit sécurisant. Peut-être qu’il se sent seul, peut-être qu’il a peur. Approchez-vous de lui avec douceur.
Regardez-le. Que ressentez-vous à ses côtés ? Que percevez-vous dans son regard, sa posture ? Posez-lui ces quelques questions (en silence ou voix haute) :
- Qu’est-ce que tu ressens ?
- De quoi as-tu peur ?
- De quoi aurais-tu besoin ?
- Que puis-je faire pour toi aujourd’hui ?
Laissez émerger ce qui vient, même si c’est flou, même si c’est juste une sensation.
Étape 3 : Parlez-lui, comme le ferait un parent bienveillant
Dites-lui avec sincérité :
« Je suis là maintenant. Je te vois, je t’écoute. Tu n’es plus seul(e). Je suis avec toi et je resterai. Tu mérites qu’on te choisisse, tu es digne d’amour, tu es important(e), tu es en sécurité avec moi, tu es aimé(e)».
Vous pouvez répéter ces mots plusieurs fois, jusqu’à sentir quelque chose se relâcher en vous. C’est là que la guérison commence. Pas du jour au lendemain. Mais pas à pas avec sincérité.
Étape 4 : Écrivez-lui une lettre
« Mon petit moi chéri… » Ecrivez-lui tout ce que vous auriez aimé que l’on vous dise. Que vous êtes là désormais pour prendre soin de lui/d’elle. Qu’il/elle peut se reposer sur vous. Rassurez-le, consolez-le, aimez-le. Il vous écoute. Il attendait cela depuis longtemps.
Par ex. : « À toi, petit (e ) avec votre prénom,
Je sais que tu as eu peur qu’on t’oublie, qu’on te laisse, qu’on t’abandonne. Je sais que tu as attendu, les yeux pleins d’espoir, qu’on te regarde, qu’on t’écoute, qu’on reste pour toi.
Mais aujourd’hui, je veux te dire : je suis là. Je ne partirai plus. Tu n’as plus à supplier pour qu’on t’aime. Tu es digne d’amour, juste en étant toi. Tu peux poser tes valises, poser ta tête, et respirer. Je suis là pour toi, pour de vrai. »
Étape 5 : Une action concrète : Un geste de joie
Faites, cette semaine, une petite chose joyeuse rien que pour votre enfant intérieur. Une activité qui vous reconnecte à l’insouciance, à la tendresse, à la spontanéité, à votre joie de vivre :
- Dansez, chantez à tue-tête, dessinez, peignez librement.
- Prenez un goûter en papotant avec des ami.e.s
- Offrez-vous un beau moment de tendresse (un bain, une balade en pleine nature, une couverture douce…).
- Regardez un dessin animé que vous adoriez.
- Ou simplement autorisez-vous à ne rien faire… sans culpabiliser.
Offrez-vous ce moment comme un acte d’amour.
Chaque fois que vous revenez vers cet enfant, vous guérissez un peu plus. Vous lui offrez ce que personne n’a su lui donner. Et vous lui prouvez qu’il peut compter sur vous, aujourd’hui. Vous renforcez sa sécurité intérieure.
Vous pourriez écrire dans votre carnet avec une profonde gratitude : « Aujourd’hui, j’ai rassuré mon enfant intérieur en… »
Comment savoir si vous avancez vers votre bien-être ?
Les signes de guérison
Avant (blessure active) | Après (guérison en cours) |
Angoisse de rester seul (e ) Abandonne facilement ses projets s’il n’a pas de soutien extérieur. Recherche une validation extérieure | Se sent autonome Exprime ses besoins sans dépendre des autres. Fait ses demandes sans se plaindre Préfère la présence des autres tout en étant capable d’apprécier d’être seul (e). |
En conclusion :
La blessure d’abandon nous pousse à chercher à l’extérieur ce que nous avons oublié de cultiver à l’intérieur : la présence, la sécurité, l’amour.
Mais à partir du moment où l’on comprend son origine, on peut transformer la dépendance en force, la peur en confiance… et apprendre, enfin, à ne plus s’abandonner soi-même.
Guérir les blessures de l’âme est un profond processus qui demande du temps, de la conscience, de l’acceptation et de la bienveillance à votre égard.
L’exercice de la semaine 3
L’exercice de la semaine 3 : Parlez à votre enfant intérieur en 5 étapes – Expliqué dans les outils pont 4. |
Bravo d’être arrivé (e) à la fin de cette lecture active. Prenez le temps d’expérimenter ces outils et partagez vos ressentis dans les commentaires. Je suis toujours ravie d’échanger avec vous.
Pour plus de détails, vous pouvez lire les travaux de Lise Bourbeau : « La guérison des blessures » 2015 et « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », 2000, actuellement en poche.
Et également le roman de Maud Ankaoua « Respire ».
Et si vous désirez approfondir en privé, vous pouvez m’appeler
au numéro de téléphone +33.679.31.85.09
ou sur mon mail suzanne@bienetreetlecturesinspirantes.com
A très bientôt pour la semaine 4.
Ne lâchez rien. Continuez votre transformation avec confiance.
« Rien par force, tout par amour »